• Le 16 décembre 1899,

    Cher Journal, 

    Mon dieu le tout-puissant ... Je n'y étais pas prêt. Jamais je n'aurais pensé que deux enfants d'apparence si bien auraient pu fauter de tel sorte. Je t'avoue que pour la première fois, Honorine m'a déçue. Evidemment, elle n'est pas seule ... Emile ne vaut pas mieux qu'elle mais ... que dire ? Phélomène me dit que c'est une très bonne nouvelle, Victor aussi semble le penser. Alors ... mise à part qu'elle est déshonorée et que nous devons avancer le mariage, j'ai appris, il y a un an que j'allais devenir grand-père ...

    1899

    1899

    1899

    La pauvre enfant ne semblait pas très rassurée ... C'est un grand chamboulement dans sa vie ... dans NOS vies aussi. Evidemment, outre le fait qu'elle n'est pas encore mariée ... il a fallut avec Victor et Emile avancer dans les travaux de leur futur maison. Nous ne sommes pas des gens très riches et cela n'a pas arrangé nos affaires. J'ai dû faire beaucoup d'aller-retours sur le marché et marchander bien plus encore pour trouver le moindre simflouz à investir dans les matériaux de la maison. Les femmes et les gosses de la maison étaient ravis de cette futur naissance... Tout le monde souhaité caresser le ventre de Honorine et se projeter déjà dans quelques mois avec le bébé dans les bras. Je t'avoue, mon cher journal, que j'étais sur la réserve. Ma pauvre enfant n'avait que seize ans ... Elle est déjà une femme accomplie bien que cette grossesse ne lui fasse pas plaisir... Je le vois dans ses yeux ...En quelques mois, j'ai vu sa passion pour les animaux s'estomper ... et laisser place aux corvées des épouses. Cela me fait bizarre ... j'aurais tellement aimé que le mariage ne se déroule que dans quelques années...

    1899

    1899

    1899

    1899

    En février, une tragédie est arrivé chez nos amis ... La pauvre Lucie est morte en couche ... La délivrance a été tellement difficile que la pauvre femme est morte d'épuisement ... Elle est quand même parvenue à mettre au monde son sixième fils dans un dernier effort. Le gosse s'appelle Adrien ... Un vrai malheur. Cela a décalé le mariage, Emile était bien trop malheureux. Mi-mars, les deux jeunes se sont unis pour le meilleurs et pour le pire ... Ils ont emménagé dans leur nouvelle maison le soir même... Je ne dirais pas pour consommer leur mariage ... c'est déjà fait depuis bien longtemps à mon grand regret. Puis de notre coté, nous avons repris la vie avec une fille en moins ... Depuis le décès de sa mère, Alphonse vient souvent nous voir ... Il semblerait que Victor s'énerve pour un rien ... Le pauvre homme ... Veuf à trente-huit ans avec quatre gamins en bas âge ... Comme je comprends sa tristesse. Avec Phélomène, nous avons décidé de l'aider comme nous le pouvions... Mon épouse lui prépare des plats et nous gardons les enfants quand il veut.

    1899

    1899

     

    1899

     

    1899

    1899

    Malgré le déménagement de Honorine, nous recevions souvent sa visite. D'après Adélaïde, la marche lui faisait le plus grand bien. D'autant plus que c'était son premier bébé et qu'il fallait l'aider à descendre. Pour la première fois, j'ai pu remarquer une once d'inquiétude dans le regard d'Adélaïde ... Son dernier accouchement était celui de Lucie ... et elle en garde un très mauvais souvenir. Elle était son amie et elle n'a rien pu faire ... Le fait que nous nous connaissions depuis tant d'année lui mettait une pression supplémentaire... Il est vrai qu'elle l'avait mise au monde ... il y a seize ans déjà...Ma pauvre Honorine appréhendait aussi beaucoup ce jour là ... tout comme Phélomène qui s'efforçait d'être rassurante... Elle ne voulait absolument pas inquiéter notre fille davantage. Le jour est arrivé ... Le 5 juin. Honorine était venue passer la journée chez nous puisqu'elle était seule. Emile était chez son père ... Victor sombrait peu à peu dans la boisson. En fin de journée, elle a ressenti les premières douleurs... surtout dans le dos. Le travail avançait bien vite ... j'ai aidé ma fille à rentrer chez elle. Dans la nuit, Marie a fait de moi un grand-père. Puis le quotidien a reprit son cour chez nous...

    1899

    1899

    1899

    1899

    1899

    1899

    Le 2 septembre, Apolline a fêté ses treize ans. Elle devient une jolie jeune fille aussi. Je suis inquiet ... elle continue de penser à Auguste, le jeune frère d'adélaïde. Non pas qu'il soit désagréable, je le trouve un peu trop âgé pour ma fille. Le jeune homme a vingt-deux ans, cela m'étonne qu'il attende la petite. Et cette fois-ci, je compte bien surveiller d'avantage ... Il est hors de question qu'une autre de mes filles se donnent avant le mariage.

    1899

    1899

    1899

    1899

    1899

     

     <== 1898

    1900 ==>

     


    2 commentaires
  • Lucie Garnier

    Nom: Garnier 

    Nom de jeune fille: Lemaître

    Prénom: Lucie

    Date de naissance : 7 juillet 1862

    Date de décès: 10 février 1899 ( En couche, 37 ans )

    Métier: Femme au foyer

    Lucie Garnier

     

    Epoux: Victor Garnier

    Enfants: Emile, Gustave, Alphonse, Jacques, ThéodoreAdrien

    Amis: Honoré DeLahaute, Phélomène De Lahaute, Adelaïde LefevreHonorine Garnier

    Petits-enfants: Marie, Mireille, Pierre, AngélineLouise 

     

    Photos:

    Lucie GarnierLucie GarnierLucie GarnierLucie Garnier

     

     

     


    votre commentaire
  • Le 11 décembre 1900,

    Cher Journal,

    Ce début d'année, nous changions de siècle. Comme cela fait bizarre de se dire que ça fait déjà vingt ans que Phélomène et moi-même nous sommes enfuis pour s'installer dans cette petite maison, loin de la grande ville. Vingt ans que nous partageons nos vies, pour le meilleur et pour le pire. La venue récente de notre petite-fille pourrait nous faire croire que notre jeunesse nous a à jamais abandonner et pourtant ... Malgré ces vingt ans passés, je tiens à t'annoncer qu'en ce début d'avril, ma douce épouse porte une nouvelle fois la vie en elle. Peut être est-ce la dernière fois ... ? 

    1900

    1900

    1900

    1900

    Phélomène est une femme parfaite .... je te l'écris depuis vingt ans maintenant ... Elle est une mère dévouée et son sens de la famille est tel qu'elle ne peut pas passer une semaine sans aller voir Honorine et la petite Marie chez elles. Emile travaille à la journée et il est vrai que Honorine se retrouve seule à la maison avec son bébé. Il n'est donc pas rare que mon épouse parte avec les petites et passe l'après-midi avec notre aînée. Marie a fêté ses un an le 5 juin ... Elle est aussi blonde que sa maman mais ne lui ressemble pas tant que ça. 

    1900

    1900

    1900

    1900

    Et puis les mois ont passés... Les premières gelées sont arrivées. J'ai maintenant quarante ans et je suis l'homme le plus heureux. Entourés des miens, je ne demande rien de plus. Comme si cette grossesse était la dernière, Phélomène et moi prenions plus le temps pour réfléchir au prénom. Pour la première fois, nous demandions l'avis aux enfants. Nous n'aurions peut être pas dû. Mon petit Georges ... croyant bien faire ... a suggéré l'idée d'appeler le bébé "comme papa"  si c'est un garçon. Cela a jeté un froid ... Phélomène s'est fermé très vite, et est parti s'isoler dehors en compagnie de Maronne. Georges n'a pas compris ... Je ne savais quoi dire. Un silence, un bonne nuit ... et l'incident fut clos.

    1900

    1900

    1900

    Mon pauvre ami Victor semble avoir repris le dessus. Déjà plus d'un an qu'il est veuf ... Lucie nous manque. Victor s'est remarié ... Il est difficile pour un homme de vivre seul avec quatre fils sans épouse pour surveiller les enfants. Ce n'est pas un mariage d'amour, Victor me l'a dit. Il n'aime pas la jeune Liliane comme il a aimé Lucie. Mais elle est gentille et douce avec les enfants ... c'est tout ce qu'il lui demande. En allant sur la marché avec Georges ( il est désormais en âge de comprendre la valeur des choses ), nous avons croisé Victor et Liliane. Ils nous ont rejoins à la maison... C'était l'occasion de faire connaissance avec la jeune femme. Elle a trente-un ans et est veuve aussi. Son mari est décédé il y a quatre ans d'une maladie ... tout comme son unique fille. Elle ma semble sympathique ... Nous espérons, Phélomène et moi, en faire notre amie ... Après tout, elle fait presque partie de la famille, Victor est comme un frère pour moi. 

    1900

    1900

    1900

    1900

    1900

    1900

    Cette année, nous avons eu un franc hiver. Il a fait terriblement froid... nous avons eu de la neige jusqu'en avril ... et elle est réapparut fin octobre. La grossesse de Phélomène se déroule parfaitement bien, les enfants grandissent bien. Tout le monde attends impatiemment la venue du bébé ... Georges veut un frère, il en a assez de vivre entouré que de soeurs. Je t'avoue, mon cher journal, que j'espère moi aussi un nouveau fils. J'aime mes filles plus que tout ... mais Georges ne peut pas être le seul à être mon héritier... Evidemment il y a Jr ... Mais celui-ci sera l'héritier de mon père ... pas le mien, avec mes valeurs. 

    1900

    1900

    1900

    1900

    En parlant de fille, je veille plus que jamais sur Apolline. Elle a quatorze ans et est déjà amoureuse... Le jeune homme, c'est le fameux Auguste, le frère d'Adelaïde. A cause de lui, j'ai dû me fâcher avec Apolline plusieurs fois. Je ne veux pas qu'ils se promettent l'un à l'autre. Si pour Honorine, je me suis fait avoir, je ne veux pas qu'Apolline porte le bébé d'un amant. Elle devra forcément attendre le mariage et il est hors de question que ce soit au premier venu. Le jeune homme a déjà vingt-trois ans ... et je sais qu'il ne pourra pas attendre qu'elle est un âge convenable pour le mariage. C'est un sujet de désaccord que j'ai avec Phélomène. Fille de fermier, elle ne comprends pas. Pour elle quatorze ans ... c'est un âge pour le mariage. Pour moi, fils d'aristocrate, ce n'est qu'une enfant. Pourtant, je vois bien dans le regard d'Apolline... Un regard rêveur et triste à la fois ... Comme c'est compliqué d'être père d'une fille ...

    1900

    1900

    Est arrivée le 23 novembre. J'ai cru à une farce de Phélomène. Calmement, alors que nous venions de mettre à la sieste les deux petites, elle m'a demandé d'aller au marché ramener deux ou trois petites choses. Et de demander à Honorine de venir manger avec nous. Et de faire garder Marie par Liliane, sa "nouvelle" grand-mère. Puis elle m'a dit de ne pas poser de questions. Je me suis exécuté. Durant la soirée, la famille était au complet ... sauf George qui vagabondait une fois de plus. Tout le monde était au petit soin de Phélomène, tout le monde touchait son ventre. Elle m'a demandé de lui masser un peu le dos ... elle avait des douleurs puis ... aussi sereinement que possible ... elle a regardait toute la petite famille avant d'ajouter " Le bébé arrive". J'ai cru mal entendre et je n'ai pas réagis aussitôt. J'ai compris au moment où elle tenait le mur ... les contractions étaient là. J'ai paniqué ... Bien que ce soit son huitième accouchement, je n'étais toujours pas à l'aise ...Je courrais dehors pour aller chercher Adelaïde quand Apolline m'a rattrapé en riant. Elle m'a dit que George était parti la chercher, que c'était "maman qui lui avait demandé de le faire". Je suis impressionné par ma femme ... elle a tout planifié, je me demande encore comment elle a fait. Effectivement, Adelaïde et Georges sont arrivés ... et il ne nous restait qu'a attendre la délivrance... Serait-ce un garçon ? Ou une nouvelle fille ? 

    1900

    1900

    1900

    1900

    1900

    1900

    1900

     

    <== 1899 

    1901 ==> 

     


    1 commentaire
  • Le 4 décembre 1901, 

    Cher Journal, 

    En ce début d'année, la vie à sept est un pure bonheur. Je ne sais pas si c'est parce que nous sommes devenus des experts avec les enfants, mais la vie me parait plus simple qu'auparavant. Je vis un réel bonheur entouré de mon épouse, de mon fils et de mes filles. Et oui, mon cher journal, tu l'auras compris ... Notre dernier-né est une petite demoiselle que nous avons appelé Joséphine. Je ne sais pas si la famille est au complet, ma pauvre Phélomène a déjà quarante ans. Mais c'est vrai, j'aurai voulu un dernier fils ... tant pis. Nous vivons heureux tous ensemble, et c'est bien là le principal.

    1891

    1891

    1891

    1891

    La neige n'a pas fondu rapidement. Cela fait déjà la deuxième année que l'hiver est glacial. Nous ne nous plaignons pas ... les enfants grandissent et la neige nous procurent à tous un bon moyen de divertissement durant nos rare temps libre. Durant une partie de lancer de boule de neige, Phélomène et moi avons pu voir que notre petit Georges n'était pas un bon joueur. C'est un garçon qui aimera réussir dans la vie ... c'est certain. Mais je ne vois pas cela comme un défaut, bien au contraire. Il faut en vouloir pour y arriver.

    1891

    1891

    1891

    1891

    1891

    Puis quand les petites se sont réveillées de la sieste, nous avons pu faire de jolis bonhommes de neige. Nous avons travaillé en équipe. Les hommes contre les femmes. Ainsi j'étais avec Georges, Phélomène avec Augustine et Apolline avec Victorine. Force est de constater que les filles s'en sont bien mieux sorties que moi et Georges. Mais après un vote, nous avons donné la victoire à mon épouse et Augustine. En récompense, un câlin était à la clé. Apolline a voulu "marquer le coup" de la défaite à Georges .... en lui faisant avaler de la neige .... Mon fils n'a pas apprécié... mais en est resté abasourdi. C'était drôle à voir ... bien qu'il est boudé après durant quelques temps.

    1891

    1891

    1891

    1891

    1891

    1891

    1891

    Puis la vie suit son cours ... L'hiver laisse doucement place au printemps ... Alphonse le fils de Victor est devenu un bel adolescent. Plein de colère ... Je crois qu'il n'accepte pas le mariage de son père avec Liliane ... C'est vraiment pas simple comme situation ... Comme je plains Victor. Il est rempli de doute, de culpabilité envers son fils, sa nouvelle épouse ...

    1891

    1891

    1891

    1891

    1891

    Nous avons régulièrement la visite de Honorine, Emile et de leur petite Marie. Comme ça me fait bizarre ... A chaque fois que je prononce ce prénom, ou que je l'écris ... je ne peux m'empêcher de penser à ma douce Marie ... mon enfant qui est partie bien trop vite il y a déjà sept ans ... Marie, ma petite fille, est adorable. Elle s'entends très bien avec Augustine. Mais je crois voir en elle comme de la jalousie quand son papa s'occupe des autres enfants. Elle n'est jamais très loin de lui ... Je ne sais pas si elle sera heureuse quand Honorine portera un nouvel enfant en elle ...

    1891

    1891

    1891

    Puis le 21 mai 1891, ma petit Victorine a déjà pris six ans. Comme le temps passe vite ... à chaque anniversaire de l'un de mes enfants, je réalise que la vie passe à une vitesse inimaginable. Pour son anniversaire, nous avions invité Victor et sa petite famille. L'occasion pour Phélomène de passer du temps avec le petit dernier, Adrien. Mon épouse ne me le dit jamais, mais je sais que son amie Lucie lui manque énormément. Même si elle s'entends bien avec la nouvelle femme de Victor. D'ailleurs Liliane est inquiète, elle n'arrive pas à être enceinte. Elle a peur de ne plus pouvoir donner la vie ... surement lié au traumatisme de la perte de son premier enfant. Je ne peux pas le dire ... mais je ne suis pas certain que Victor soit aussi désireux d'agrandir la famille ... il ne cesse de me dire que son seul amour reste Lucie ... Pauvre Liliane, elle me fait un peu de peine, je dois bien l'avouer. A l'anniversaire de Victorine, nous avions invité aussi Adelaïde ... Une nouvelle femme. Depuis peu, elle a rencontré un homme... Il lui a promis le mariage. Je suis content pour elle, elle mérite le bonheur.

    Quand je vois Victorine, je pense à Marie. Ma fille, ma petite créative. Je crois bien qu'elle aura la même passion que sa soeur ... J'en suis content ...

    1891

    1891

    1891

    1891

    1891

    Mes enfants sont beaux ...J'aime tellement les regarder grandir ... Ce 3 septembre, je n'ai pas cessé de penser à Jr. Comme il doit être grand maintenant du haut de ses treize ans. Déjà dix ans qu'il nous a été enlevé ... Les années passent mais l'espoir de le revoir un jour est toujours là ... l'espoir ou la crainte qu'il ne se souvienne pas de nous. Je n'ai pas pu en discuter ... Je n'osais pas en parler avec Phélomène ... Phélomène n'a rien dit ... comme si le petit n'avait jamais existé. Je ne la comprends pas ... Nous pouvons citer les prénoms de Marie, et de Hélène, mais surtout pas celui de Jr. C'est le seul désaccord que j'ai avec elle, le temps passe mais rien ne change. Honorine est venue nous voir ... pour notre ainée, ce n'est pas facile non plus. En me disant bonjour elle m'a dit " Il a treize ans aujourd'hui"... Phélomène nous a rejoins. Fin de la conversation.

    1891

    1891

    1891

    1891

    1891

    Apolline est de moins en moins présente à la maison. Elle me fait peur. Je refuse qu'elle prenne le même chemin que sa soeur, elle n'a que quinze ans. J'ai donc été discuter avec Auguste. Le jeune homme de vingt-quatre ans redevenait un gamin en ma présence. Effectivement, au départ je n'ai pas été tendre avec lui.... J'avais un ton autoritaire. Mais c'est le père qui parle ! Je tremble pour chacune de mes filles ... Epouseront elles chacune un homme bien ?  Mais tout en discutant avec Auguste, j'ai réalisé que nous étions sur la même longueur d'onde. Il m'a dit qu'il aimait beaucoup Apolline. Sa spontanéité, sa douceur et naturellement sa beauté font d'elle son ame-soeur. Ceci étant dit, il m'a dit qu'il ne ferait pas sa demande tout de suite ... Apolline est encore bien jeune et d'après ses mots " elle peut encore changé d'avis sur ma personne". J'ai été soulagé. Bien qu'il s'est légèrement moqué de moi en me disant qu'ils ne s'étaient jamais embrassés, il m'a paru sincère. Je lui ai donc demandé de ne pas déshonorer ma fille ... et que si Apolline le désirait, il pouvait venir autant qu'il le voulait à la maison. Après tout, il sera peut être un jour un fils.

    1891

     

    1891

    1891

    1891

     

    <== 1900

    1902 ==>

     

     


    2 commentaires
  • Le 30 mars 1903,

    Cher Journal, 

    Cette année a été une année comme je les aime. Il n'y a pas eu de place au malheur ... l'année fut très bonne. Je partage mon temps entre le travail à l'école, le travail à la maison et les enfants. Apolline et même Victorine nous aident bien. Quant à la petite Joséphine, elle a déjà prit un an en novembre dernier ... J'aimerai arrêté le temps ... à cet instant. 

    1902

    1902

    1902

    1902

    1902

    1902

    Mon petit Georges devient un vrai petit garçon: Fort et intelligent. Que j'en suis fier. Il est très sociable. Il se fait très facilement des amis et comme pour Emile, le mari d'Honorine, il s'entends très bien avec Auguste. D'ailleurs, Auguste apprécie beaucoup sa compagnie ... quand Apolline n'est pas là ... Parce que sinon, évidemment, il passe tout son temps libre avec elle. Il m'a dit récemment qu'il commençait à construire une maison ... Pour le moment où Apolline et lui pourront emménager. Cette perspective me fait peur ... j'aimerai tellement garder mes filles près de moi. Tout va bien trop vite ... mais après tout, Apolline a déjà seize ans ... et son amour pour Auguste semble s'intensifier...

    1902

    1902

    1902

    1902

    Tout comme pour mon amour envers Phélomène. Plus nous vieillissons et plus je ne pourrais vivre sans elle ... Elle est vraiment ma moitié et ma raison de vivre. Jamais je ne regretterai d'avoir tout abandonné pour cette vie là ...

    1902

    D'autant qu'avec Phélomène ... nous nous demandions si cette été et même cette automne, le destin ne nous avait pas fait un signe. D'abord il y a eu Victor ... mon vieil ami qui s'apprêtait à devenir une nouvelle fois papa. Liliane était aux anges ... elle qui attendait impatiemment cette grossesse. Victor, lui, était plus nuancé. Je le comprends ... Lucie est décédée en couche alors .... avoir un nouvel enfant lui faisait peur... et aussi il faut bien le dire, Victor n'aime pas autant Liliane. Depuis, l'enfant est né et Victor est heureux d'avoir enfin sa petite fille tant attendu depuis des années. La petite se prénomme Charlotte.

    1902

    1902

    1902

    Puis est venu Adelaïde. Ou plutôt madame Lefevre. Elle s'est mariée cette année avec un certain Luc. Je ne te cache pas, mon cher journal, que je suis septique sur le choix d'adélaïde. Depuis son mariage, nous ne voyons plus notre amie ... Il est un peintre assez connu il faut bien le dire et je pense qu'il a vu en Adelaïde une femme désespérée de fonder une famille. Il s'est marié avec que pour avoir une femme à la maison et assurer sa descendance me semble t-il. Evidemment, je ne peux pas dire ça à ma pauvre amie, tout comme Phélomène qui n'ose pas le faire. Bien que nous demandons à le voir, nous ne l'avons vu que deux fois depuis un an qu'ils sont ensemble. Une fois il y a un an et une fois au mariage. Adelaïde a pu "s'échapper" de la maison en prétextant descendre au village pour nous annoncer officiellement la nouvelle bien que nous la connaissions depuis quelques temps grâce aux commérages du village ... Adelaïde est enceinte de son premier enfant. Malgré tout, je suis content pour elle,  elle a déjà quarante ans... elle a toutes les qualités d'une mère qui sera parfaite, c'est certain.

    1902

    1902

    Et comme si deux femmes de notre entourage enceintes ne suffisaient pas, notre Honorine a aussi décidé d'agrandir sa famille. Bientôt je serai pour la deuxième fois grand-père. C'est un sentiment étrange ... Evidemment je suis heureux de la nouvelle. Honorine est désormais une jeune femme épanouie de dix-neuf ans entourée d'un époux bienveillant et d'une adorable fillette. Mais mon cœur de père ne veut pas voir sa fille grandir ... Je ne réalise pas que ma fille va devenir mère de deux enfants d'ici peu de temps. Tout comme Phélomène ... 

    1902

    1902

    1902

    1902

    Comme je te l'écrivais tout à l'heure ... je crois bien que le destin nous a fait un signe... Au cours d'une conversation, un soir tard, Phélomène m'a avoué qu'elle aimerait de nouveau attendre un enfant ... Tu ne peux pas savoir ma joie ... Evidemment j'ai peur parce que malheureusement Phélomène ne rajeunie pas et que malgré tout, je vois sur son visage des traits de fatigues ... mais comme je suis heureux d'avoir l'espoir d'avoir un jour un nouveau fils dans mes bras ....

    1902

    1902

     

     <== 1901

    1903 ==>

     

     

     


    1 commentaire